CHARLEROI: entre ambitions déguisées et gros oursins dans les poches

Le Sporting de Charleroi connaît un début de saison pour le moins cauchemardesque. Entre l'élimination précoce en Conference League et un bilan de deux points sur neuf en championnat, il est grand temps pour la direction de mettre le turbo sur le marché des transferts.
Si les dirigeants carolos avaient, ces dernières années, acheté comme ils ont été habitués à vendre, le matricule 22 serait, sans aucun doute, déjà passé dans une toute autre dimension. On en est cependant bien loin. Très très loin même.
Est-ce que les hommes à la tête du club hennuyer veulent-ils vraiment propulser Charleroi sur le devant de la scène ? C'est une question tout à fait légitime quand on voit, aujourd'hui, la taille des oursins coincés dans leur poche.
BILAN DE CES CINQ DERNIERES ANNEES
- 2020-2021: + 11.410.000 euros
- 2021-2022: +8.530.000 euros
- 2022-2023: + 6.400.000 euros
- 2023-2024: + 4.500.000 euros
- 2024-2025: + 2.800.000 euros
- 2025-2026: + 7.610.000 euros
Dans les chiffres ci-dessus, il faut toutefois prendre en compte plusieurs choses: certains montants concernant les transferts n'ont pas été communiqués, il y'a aussi des pourcentages à la revente. La source est Transfermarkt.
Avec une rentrée d'argent globale estimée à 41.250.000 euros, les supporters du Sporting de Charleroi sont dans la légitimité de se sentir bernés. Entre les ambitions annoncées et la réalité du terrain, l'écart est de plus en plus important. Et comme l'impression que les fans ne sont pas vraiment encore au bout de leurs surprises. On peut comprendre que l'argent doit servir à faire vivre le club mais un minimum tout de même.
Combien de cadres, ces dernières années, ont réellement été remplacés par des joueurs d'un niveau similaire ou bien qui s'en rapproche ? Pas beaucoup. Même pas certain qu'il y'en ait cinq. Sur le court terme, cela peut marcher, sur le long terme par contre, c'est presque impossible de pouvoir s'installer confortablement dans le haut de tableau sans trouver un juste équilibre.
A TITRE DE COMPARAISON
Depuis 2020, Mehdi Bayat et CIE n'ont jamais mis plus de 2 millions d'euros pour signer un joueur. Dans le sens contraire, on peut voir une nette différence: Nicholson (8 millions d'euros), Busi (6,9 millions d'euros), Nurio (6 millions d'euros) ou encore Vakoun Bayo (5,8 millions d'euros), pour ne pas tous les citer. Situation particulièrement cocasse pour une direction qui se dit pourtant ambitieuse.
RIK DE MIL
L'entraîneur flandrien, devenu la coqueluche du Mambourg, peut, lui aussi, se sentir lâché. Convoité par l'Antwerp pendant une bonne partie de l'été, Rik De Mil était finalement resté au coeur du Pays Noir. Plus que certainement avec certaines promesses à la clé. Du sang neuf, c'est dans l'absolu, ce qui est primordial si Charleroi ne veut pas être contraint de devoir, à nouveau, lutter pour sa survie au sein de l'élite du football belge.
En attendant les potentielles arrivées de nouvelles têtes ... ou plutôt de nouveaux départs, le RSCC recevra l'Antwerp, ce dimanche, en championnat. Victoire obligatoire pour Guiagon et ses coéquipiers. Qui plus est, un succès deux plus fois plus attendu après le fiasco lors du derby hennuyer, face à la RAAL.