Dé-Bosuil-lé, l'Antwerp s'est tout de même bien rempli les poches

Depuis son titre, tant attendu, de champion de Belgique, en 2023, l'Antwerp peine sérieusement à enchaîner les bons résultats. La preuve, cette année, le Great Old ne dispute aucune coupe d'Europe. Une situation loin d'être évidente mais qui n'empêche toutefois pas le plus ancien club de Royaume de réaliser quelques belles affaires.
En effet, ces dernières années, les Anversois ont été habitués à enregistrer quelques belles ventes. Il y'a un an, le matricule 1 était parvenu à vendre pour pas moins de 50 millions d'euros. Une grosse somme récoltée grâce aux ventes de Mandela Keita (11,9 millions d'euros), George Ilenikhena (18,75 millions d'euros) ou encore celle de Jacob Ondrejka (7 millions d'euros) àParme.
BIS REPETITA
Cet été, le RAFC a de nouveau remis le couvert. Cette fois-ci, 10 millions de moins qu'il y'a un an mais tout de même de sacrées belles affaires. Mahamadou Doumbia, acheté pour 700 000 euros, il y'a deux ans, a réussi à être vendu contre un incroyable chèque de 16 millions d'euros. Encore plus sensationnel pour les comptes bancaires de l'institution néerlandophone, Senne Lammens a, pour sa part, été transféré à Manchester United contre la savoureuse somme de 21 millions d'euros. Pour rappel, le gardien de but de 23 ans était arrivé, au Bosuil, gratuitement. Rien que sur ces deux mouvements, la direction anversoise a donc, ainsi, empoché 36.3 millions d'euros.
Si cela peut clairement être fêté comme un trophée dans les bureaux de l'Antwerp, le volet sportif s'est, de son côté, pris un fameux coup sur la tête. Perdre deux titulaires indiscutables sur la même fenêtre des transferts, c'est ni plus ni moins qu'un important coup de massue. On pense à un Stef Wils, coach depuis l'été dernier, qui se retrouve particulièrement déforcé pour la suite des événements.
Et puis, dans le sens des arrivées, on ne peut pas dire que le pensionnaire de l'élite ait tout fait pour réellement trouver un remplaçant digne de pouvoir faire oublier Mahamadou Doumbia et Senne Lammens. Reste désormais plus qu'à voir si Vincent Janssen et ses coéquipiers parviendront tout de même à mettre en place la recette parfaite pour pouvoir venir rejouer les trouble-fête dans le haut du classement. Une mission loin d'être gagnée d'avance quand on voit le niveau affiché par le Club Bruges, l'Union Saint-Gilloise et le Racing Club de Genk, dans une moindre mesure. Les places sont devenues très très chères. Ce n'est certainement pas avec un mercato entrant comme celui effectué par l'Antwerp que les cadors du championnat auront, dans l'immédiat, du souci à se faire.
DEBUTS COMPLIQUES
Après six journées de championnat, le rival du Beerschot compte 9 points sur 18 possibles. Un bilan mi-figue mi-raisin. Si les Anversois n'ont perdu qu'une seule rencontre, ils n'en ont aussi remporté que deux. Il n'y a pas d'avance, s'ils ne veulent pas déjà se faire larguer, ils devront commencer, ce dimanche, par venir à bout de La Gantoise d'Ivan Leko.
En Coupe de Belgique, le 29 octobre prochain, Stef Wils et ses protégés accueilleront Eupen. Une belle affiche et qui rappellera plus que certainement de bons souvenirs aux Pandas et des moins bons aux locaux. En 2016, lors de l'ultime journée de Challenger Pro League, l'Antwerp devait battre les Liégeois pour retrouver la Jupiler Pro League tandis que leurs adversaires du soir n'avaient besoin que d'un point pour pouvoir être promus. Résultat final, les deux équipes s'étaient quittées sur un score nul et vierge et Nicolas Timmermans et sa bande avaient, dans la foulée, eu la chance de faire péter le champagne. Moins sympa: des scènes de guérilla avaient éclaté après la fin de la partie. Les supporters anversois s'étaient attaqués aux quelques fans eupenois qui avaient réalisé le déplacement pour accompagner leurs joueurs dans l'enfer du Bosuil.