Lallemand n'oublie pas le Standard: "Je lui dois tout"

Signal Foot BE est parti à la rencontre de Michael Lallemand. L'attaquant expérimenté passé par le Standard, le RFC Liège, l'Antwerp ou encore le KV Courtrai, entre autres, évolue désormais depuis cet été à Stockay. L'Eupenois de naissance est revenu sur les moments phares de sa carrière mais a également accepté de nous partager les coulisses de son transfert dans son nouveau club.
Te voilà de retour en terre liégeoise après une saison compliquée. Premièrement, comment te sens-tu physiquement après avoir subi une fracture de la cheville ?
Tout d'abord, je suis particulièrement content à l'idée de revenir dans ma région natale. Je suis aussi heureux de pouvoir rejouer au football après avoir passé pas mal de temps à l'infirmerie. Ici, je n'ai pas à me plaindre, je me sens de mieux en mieux et le rythme commence, petit à petit, à revenir.
Il y'a quelques jours, tu as signé à Stockay, qu'est-ce qui t'a convaincu de rejoindre le pensionnaire de D1 ACFF ?
J'ai longuement discuté avec monsieur Marc Grosjean et le projet m'a directement plu. Le fait que je connaisse quelques joueurs que j'avais côtoyés lors de mon passage au RFC Liège a également été un détail que j'ai pris en considération. Stockay a fini, la saison dernière, dans le top 6, ce qui montre parfaitement que le club se donne les moyens pour continuer de grandir. J'ai désormais 32 ans et je me devais de trouver un endroit où il était possible de pouvoir reprendre du plaisir. Mon nouveau club regroupait tous ses points ce qui explique ma signature au Complex Joseph Wauters.
Stockay était la seule option ou d'autres clubs t'ont approché ?
D'autres clubs étaient entrés en contact avec moi mais m'engager avec Stockay sonnait finalement comme une évidence. J'avais effectué un test au RFC Seraing mais les Métallos ne voulaient finalement recruter que des jeunes joueurs, ce qui explique la raison pour laquelle, je n'ai pas posé mes valises au Pairay.
A 32 ans, quels sont désormais tes objectifs avant de boucler la boucle ?
J'ai fait une croix sur le monde pro mais sait-on jamais. Je pense désormais aussi un peu plus à mon après carrière. Ceci dit, les contrats, aujourd'hui, ne veulent plus vraiment rien dire et je sais aussi qu'en football tout est possible.
Lors de la saison 2013/2014, tu avais claqué 18 buts en Challenger Pro League mais tu étais tout de même resté à Eupen. Des regrets par rapport au fait que tu n'en aies pas profité pour signer dans un club plus huppé ?
Si à l'époque je n'avais pas quitté les Pandas, c'est avant tout parce qu'il me restait encore un an de contrat. J'avais discuté avec les dirigeants d'un éventuel départ mais aucun terrain d'entente n'avait, hélas, été trouvé. La suite de mon aventure eupenoise avait d'ailleurs été moins jouissive étant donné qu'ils ne m'avaient plus donné beaucoup de temps de jeu. Heureusement, par la suite, j'avais eu l'opportunité de rebondir en JPL du côté de Courtrai. Willem II, de son côté, avait formulé une offre à la direction germanophone mais celle-ci s'était montrée beaucoup trop gourmande ce qui avait forcé les Néerlandais à lâcher l'affaire.
Tu as déjà évolué au troisième échelon mais jamais encore dans le format actuel où Wallons et Flamands sont séparés, tu en penses quoi ?
Lors de mon séjour au RFC Liège, j'avais effectivement joué en Nationale. J'ai le souvenir que c'était un très bon championnat avec de belles équipes. Je trouve cela néanmoins dommage que désormais la série soit scindée en deux. Après, au niveau du financier, il faut savoir que louer un bus coûte pas mal d'argent sur la saison, de ce fait, les dépenses liées à cela sont moins importantes. C'est aussi une bonne chose pour les clubs wallons, ils peuvent maintenant jouer plus haut.
Formé au Standard et passé par le RFC Liège, lequel des deux portes-tu finalement le plus dans ton coeur ?
Je ne cracherai jamais sur le Standard de Liège. Je lui dois tout. C'est grâce à lui que j'ai pu faire quelques apparitions dans les équipes nationales de jeunes. Au RFC Liège, j'ai passé trois ans mais surtout aussi de beaux moments. Le Covid était venu perturber mon passage à Rocourt mais dans sa globalité, c'était une belle expérience même si au bout du chemin, il n'y avait pas eu la promotion, tant attendue, en Challenger Pro League.
Tu as été champion avec l'Antwerp, que retiens-tu de ton passage au Bosuil ?
L'Antwerp est un club mythique. Je me réjouis de le voir là où il est actuellement. Il a finalement réussi à redevenir ce qu'il avait été dans le passé. Les supporters, là-bas, sont exceptionnels, même en CPL, ils étaient toujours derrière le club et cela que ce soit à domicile ou bien à l'extérieur, où ils étaient bien souvent un bon millier à faire le voyage pour être au plus près de nous. Ce n'était pas l'année où j'avais été le plus prolifique mais cela ne m'avait toutefois pas empêché de marquer des goals importants dans la course au titre.
Signal Foot BE remercie chaleureusement Michael Lallemand pour m'avoir permis de lui tendre le micro afin de répondre à mes quelques questions. Généreux, à l'image du joueur qu'il est sur les terrain, le buteur liégeois a également offert un maillot qui sera, dans quelques heures maintenant, remporté par l'un d'entre-vous.