Rien de plus dangereux qu'un FC Bruges vexé

Sur ces cinq dernières saisons, seuls l'Union Saint-Gilloise et l'Antwerp sont parvenus à réellement stopper le Club Bruges. Le Racing Club de Genk l'avait également fait en 2019. Un revers qui, à l'époque, n'avait toutefois pas empêché les Blauw en Zwart de rafler un nouveau titre directement dans la foulée.

Quoi de plus dangereux qu'un matricule 3 vexé ? Les précédents exercices peuvent parfaitement en témoigner: à chaque fois que Bruges n'a pas été champion, il a directement su se relever pour reprendre place sur le trône. Pour la petite statistique, depuis 2015, les Flandriens n'ont jamais connu deux saisons consécutives sans pouvoir, au moins une fois, sabrer le champagne. Une domination pas si surprenante que cela quand on voit les joueurs attirés, par les dirigeants, dans la Venise du Nord. Certes, certains cadres partent mais les renforts qui arrivent ne déçoivent que très rarement.

UN MERCATO QUALITATIF

La direction brugeoise a jusqu'à présent dépensé douze millions d'euros. Six millions investis sur Nicolo Tresoldi et six autres sur Ludovit Reis. Les deux débarquent de 2.Bundesliga. Le premier d'Hannovre, le deuxième d'Hambourg. Un attaquant de 20 ans et un milieu de terrain néerlandais de 25 ans pour venir apporter ce plus à un effectif déjà qualitatif.

Kaye Furo, avant-centre actif avec le Club NXT, a lui aussi intégré le noyau A flandrien. Même chemin pour un Alejandro Granado qui arrive avec plus de quarante matchs de Challenger Pro League dans les jambes. Un mélange d'expérience et de jeunesse qui réussit plutôt bien à Nicky Hayen et son staff.

DEPARTS MAIS JACKPOT

Sur le chemin des départs, on retrouve Maxim De Cuyper (Brighton, 20 millions d'euros), Ferran Jutgla (Celta Vigo, 5 millions d'euros), Casper Nielsen (Standard de Liège, 700.000 euros) et Chemsdine Talbi (Sunderland, 20 millions d'euros. Avec quarante-cinq millions dans les poches, il n'est pas impossible de voir plusieurs arrivées, dans les prochaines semaines. Reste désormais plus qu'à voir si le feuilleton Ardon Jashari prendra bientôt fin ou bien s'il se poursuivra jusqu'au bout de l'été. Le médian suisse souhaite rejoindre le Milan AC mais le vice-champion de Belgique a décidé de se faire respecter comme il se doit. Il n'est pas question pour les dirigeants flandriens de se mettre à genoux devant des Lombards qui veulent toujours tout avoir pour un chips et un coca-cola. Méthode qui ne fonctionne pas avec le deuxième club le plus titré du Royaume.

TACTIQUEMENT UNE BONNE CHOSE

Les deux recrues arrivées tout droit de l'Allemagne sauront parfaitement se mêler au 4-2-3-1 de Nicky Hayen. Nicolo Tresoldi est rapide, ce qui va permettre de faire plus facilement oublier un Ferran Jutgla qui aura été très intéressant, du début à la fin de son aventure belge. Profil similaire pour directement pouvoir rentrer dans le vif du sujet. Pareil pour Ludovit Reis qui, à Hambourg, a prouvé qu'il avait largement le niveau pour évoluer dans une équipe comme celle du Club Bruges. Deux nouveaux pions qui sont également polyvalents. Le premier peut évoluer sur l'aile gauche tandis que le Batave est, lui, tout aussi performant quand il est aligné en six.

Ce dimanche, Hans Vanaken et CIE affronteront l'Union Saint-Gilloise, au Parc Duden. Un match de Supercoupe qui permettra aux deux cadors du football belge de régler les derniers paramètres avant le début du championnat. Brugeois et Bruxellois offriront, sans aucun doute, un beau spectacle.